L'eau coule-t-elle à ce point de source que l'on ait à se passer de mots !?!
Le sujet est joli, à mon sens.
"Fontaine" Cest élégant, vivifiant, mais cest aussi comme la promesse que lon se fait à soi-même de ne point y toucher. Bien quil ne faille jamais dire "fontaine" Toute la subtilité est là et demeure. Beau titre donc puisque finalement cest, à mon avis, le yin et le yang que tu as souhaité me transmettre, Dieu et Diable à la fois, ce que je représente pour toi. Tout et rien.
Soit.
Très sincèrement, je nai pas eu le sentiment de radoter comme tu sembles me lindiquer dans ton message. Cest bien la première fois que jévoque de telles choses à un interlocuteur de ton sexe, et le fait de me plaire à rechercher à retrouver les sensations délicates que jai ressenties en ta présence, en écrivant ce qui me passe par le cur (et non prioritairement ailleurs !), relève plus de linédit pour moi que du rabâchage, épistolaire, oral ou assimilé. Cela dit, je suis un peu déçu de ta déclaration laconique, comme si tu assimilais mon premier abandon à une anecdote. Pardonne-moi, Lo, mais si tu es éventuellement rompu à de telles histoires, tu comprendras décemment que je puisse men émouvoir, dans tous les sens du terme, et cherche ainsi à en comprendre les tenants et les aboutissants. Bien entendu, je serai heureux de men entretenir de vive voix avec toi. Bien entendu Mais ne rends pas sil te plaît ma perception ordinaire, tu vas finir par me tuer. En tous cas je me trouve déjà humilié.
Heureusement cependant que cette petite phrase a fait son effet, "être a deux endroits différents en même temps, sauf par la pensée, et tu dois te douter que je pense ", pour me donner limpression que je nai pas prêché dans le désert hier soir, que je ne suis pas le jouet dun caprice involontaire, que je peux encore exister avec mes contradictions, mes doutes, mes angoisses et mes désirs, aussi éclectiques soient-ils, et les écrire au kilomètre, quand bien même tu sembles leur réserver un accueil un peu frisquet Que je peux aussi mautoriser à tomber amoureux de quelquun sans rougir de la crétinerie qui mamènerait à imaginer ouvertement linimaginable, moi, pauvre idiot qui ne sais rien de ces choses-là, amant dérisoire, aussi perdu quune aiguille dans une botte de foin, et qui a la peur panique de manger son blé en herbe... Mais qui ne pense plus quà une seule personne, et tout est dépeuplé autour Bonheur, malheur, pieds et poings liés, je ne sais Mais je pense, Dieu men est témoin, comme jamais auparavant
Monter à Bastia voir le film donc ? Pourquoi pas ? Cétait dailleurs mon idée de départ, non ? Mais est-ce raisonnable ? Jai encore une nuit de retard, jai envie de discuter avec toi, et cela semble tennuyer, je sais mon désir de te serrer aussi Cest bête. Je me trouve démuni, grotesque et à ta merci.
Or, si tu le souhaites, je peux venir, mais jai franchement peur de faire la vedette américaine devant ta cousine, alors cest comme tu veux. Ne me jette pas dans une situation où je ne serais quun objet, sil te plaît
Sans quoi, tu me vois parfaitement dépité dêtre à nouveau puni de ton incomparable présence ! Encore un de mes moments qui part en fumée avant même davoir existé alors que je me réjouissais davance dun tel bonheur de pacotille Pas même un petit créneau à 17 heures ? Oooops ! Mais cest quil va me falloir (ré)apprendre à être un garçon raisonnable ! Car ce nest donc pas tous les jours Noël et de toutes façons, je nai jamais cru à Santa Claus Alors !?!
Voilà, je stoppe puisque je tourne en rond. Et comme je ne veux pas tagacer plus avant, ne pas être pour toi cette énervante mouche qui tournoie, et tournoie ("sous mon habit de lumière" !) et que lon finit par écraser dun revers, je te quitte là. Avec un sache que je.
Bien à toi, dans lévidence.